28/01/2015
Internet : le trompe-l'oeil "sécuritaire" se précise
Le décret de "régulation" risque d'aller trop loin :
M. Hollande a profité du recueillement d'hier pour glisser, entre deux phrases, l'annonce d'un tour de vis policier contre les sites d'opinion. Il appelle cela « régulation du numérique ».
Pour évaluer la menace, il faut savoir qu'une arme policière (contestée par les défenseurs des libertés en ligne) a déjà été votée par la droite et la gauche en décembre 2014 : le blocage d'un site par simple décision administrative, sans passer par un juge. Le décret d'application n'est même pas encore signé, et déjà la droite et la gauche veulent l'élargir ! Cette modification instaure en effet un filtrage par nom de domaine, procédé aveugle qui entraînera non seulement la fermeture de « sites internet à contenu terroriste, raciste ou antisémite » (but officiel* de la mesure), mais la fermeture collatérale de sites innocents. C'est ce qu'on appelle d'avance le « surblocage » : un peu comme les drones américains frappaient une noce de village en la prenant pour un groupe de talibans.
Cet élargissement de la répression sera-t-il, d'ailleurs, aussi aveugle que cela ? On peut se le demander. Tout dépend du champ d'application du mot « terrorisme ». Au Brésil, les manifestations des paysans sans terre sont classées « terrorisme » depuis six mois. En France, un amendement à la loi Macron [1] institue le « secret des affaires », ce qui aboutit à criminaliser les lanceurs d'alerte. Verra-t-on la police fermer les sites qui s'en prennent aux multinationales ? Ce serait une énormité, mais c'est dans l'air, et l'on en verra d'autres avec le traité de libre-échange transatlantique.
Profiter de l'émotion de ces dernières semaines pour introduire des lois aux conséquences inavouées ? Après avoir invoqué la « liberté d'expression » anti-religieuse (« je-suis-Charlie »), étouffer la liberté d'expression anti-libérale ? Ce serait scandaleux. Ce ne serait pas surprenant.
Pour replacer le problème dans son contexte, examinons le tableau de l'époque proposé hier dans Le Monde par Alain Badiou, article aux prémisses exactes et aux conclusions fausses comme toujours avec les marxistes (et avec Marx lui-même comme le soulignait le cardinal Ratzinger). Voici les prémisses :
<< Aujourd'hui, le monde est investi en totalité par la figure du capitalisme global, soumis à l'oligarchie internationale qui le régente, et asservi à l'abstraction monétaire comme seule figure reconnue de l'universalité [2]. Dans ce contexte désespérant s'est montée une sorte de pièce historique en trompe-l'oeil. Sur la trame générale de « l'Occident », patrie du capitalisme dominant et civilisé, contre « l'islamisme », référent du terrorisme sanguinaire, apparaissent, d'un côté, des bandes armées meurtrières ou des individus surarmés, brandissant pour se faire obéir le cadavre de quelque Dieu ; de l'autre, au nom des droits de l'homme et de la démocratie, des expéditions militaires internationales sauvages, détruisant des Etats entiers (Yougoslavie, Irak, Libye, Afghanistan, Soudan, Congo, Mali, Centrafrique) et faisant des milliers de victimes sans parvenir à rien qu'à négocier avec les bandits les plus corruptibles une paix précaire autour des puits, des ruines, des ressources vivrières et des enclaves où prospèrent les grandes compagnies.
C'est une imposture de présenter ces guerres et leurs retombées criminelles comme la contradiction principale du monde contemporain, celle qui irait au fond des choses. Les troupes et polices de la « guerre anti-terroriste », les bandes armées qui se réclament d'un islam mortifère et tous les Etats sans exception appartiennent aujourd'hui au même monde, celui du capitalisme prédateur. Diverses entités factices, se considérant chacune comme supérieure aux autres, se taillent férocement dans ce monde unifié des lambeaux de domination locale. On a du même monde réel, où les intérêts des agents sont partout les mêmes, la version libérale de l'Occident, la version autoritaire et nationaliste de la Chine ou de la Russie de Poutine, la version théocratique des émirats, la version fascisante des bandes armées... >> [3]
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[1] et but légitime s'il s'en tenait là avec des moyens adaptés et proportionnés.
[2] Il existe aujourd'hui une autre « figure de l'universalité », une seule : celle de la vision chrétienne de l'humain. Qu'elle ne soit « reconnue » ni par Badiou ni par le capitalisme global (n'en déplaise aux catho-libéraux) n'est pas étonnant.
[3] Evoquant à propos du « pacte républicain » Thiers le fusilleur et Ferry-Tonkin, Badiou dit aussi : « Charlie Hebdo ne faisait qu'aboyer avec les moeurs policières dans le style "amusant" des blagues à connotation sexuelle. Ce n'est pas non plus très nouveau. Voyez les obscénités de Voltaire à propos de Jeanne d'Arc : sa Pucelle d'Orléans est tout à fait digne de Charlie Hebdo. A lui seul, ce poème cochon dirigé contre une héroïne sublimement chrétienne autorise à dire que les vraies et fortes lumières de la pensée critique ne sont certes pas illustrées par ce Voltaire de bas étage. »
12:03 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : internet
Commentaires
CENSURE
> Alors ce serait (je souhaite que non évidemment) bientôt la fin de votre blog !....
AM
[ PP à AM - Ce serait la fin de tous les blogs réellement contestataires, c à d combattant le système économique en tant que cause objective de la rupture de civilisation. Faire taire ces blogs est le but recherché, depuis qu'un seul d'entre eux a catalysé le "non" au référendum
sur la Constitution européenne. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Aurélien Million / | 28/01/2015
BADIOU
> Je ne vois pas l'imposture de Badiou puisque lui même dit que ces guerres sont des trompe l’œil, éclairez-moi. merci.
Jean-Michel
[ PP à JM - Pourquoi "imposture" ? Badiou ne crée pas une imposture : il apporte à des prémisses exactes (le constat reproduit ci-dessus) une conclusion fausse (la nécessité
de faire revivre le communisme). ]
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Écrit par : jean-michel / | 28/01/2015
BADIOU ET SAINT PAUL
> Quoique Badiou le Marxiste nous ait livré un 'Saint Paul : La Fondation de l'universalisme'....
Son alter ego Zizek, s'essaye aussi à cet exercice depuis quelque temps...
Cordialement,
Iader
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Écrit par : iader / | 28/01/2015
BLOG
> "'un seul d'entre eux a catalysé le "non" au référendum sur la Constitution européenne"
Lequel svp ?
EL
[ PP à EL - le blog d'Etienne Chouard, avec ses dizaines de milliers de connexions. ]
réponse au commentaire
Écrit par : E Levavasseur / | 28/01/2015
PAS QUE
> Et ça n'atteindra pas que les sujets économiques... Imaginez un site où on ose avoir un avis autre que celui majoritaire sur l'avortement, l'euthanasie, l'homosexualité, etc.
On va finir par y arriver à la société totalitaire. On en voyait déjà les prémisses avec le gag de la Constitution européenne, voilà que les États vont peut-être s'y mettre doucement.
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Écrit par : Xavier / | 28/01/2015
COMMUNIQUÉ DU SPILL
> "Paris, le 28 janvier 2015. - Un amendement au projet de loi « Macron », en cours d'examen sous procédure accélérée à l'Assemblée nationale, aggrave la fragilisation du droit à l'information déjà signalée à l'occasion de procédures engagées contre Atlantico (écoutes Sarkozy), Mediapart (affaire Bettencourt) et Tourmag (informations sociales et financières concernant TUI France).
Aujourd’hui, les menaces au droit à l’information et à la liberté d’expression exercée par les journalistes et les lanceurs d’alerte sont non seulement confirmées, mais accrues par les dispositions de l’article 64 ter du projet de loi « pour la croissance et l’activité » (nouvel article 151-2 du Code du Commerce) - « Toute atteinte, délibérée ou par imprudence, au secret des affaires (…) engage la responsabilité civile de son auteur, à moins qu’elle n’ait été strictement nécessaire à la sauvegarde d’un intérêt supérieur, tel que l’exercice légitime de la liberté d’expression ou d’information ou la révélation d’un acte illégal ».
- Un danger d’imprévisibilité : traité comme exception au principe de protection du secret des affaires, le droit à l’information économique serait désormais limité par une série de dispositions nouvelles et incertaines : où commence et jusqu’où va l’imprudence ? Que recouvre ce qui est strictement nécessaire à l’exercice de la liberté d’expression ? Quelle est la consistance d’un exercice légitime du droit à l’expression ? Les Tribunaux de commerce (justice consulaire) seront-ils autorisés à prendre des décisions qui relèvent des dispositions pénales de la loi de 1881 sur la presse ? Le projet de loi est muet sur ces différents points fondamentaux, renvoyant les journalistes et entreprises de presse à un processus long de constitution d’une jurisprudence, avec ses inévitables « retournements » et ses contradictions prévisibles, selon le type de juridiction saisi.
- Des sanctions disproportionnées : outre les sanctions exceptionnellement lourdes prévues par le projet de loi (jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 750.000 euros d’amende !), ce sont les menaces par intimidation à l’exercice des métiers de l’information économique qui sont ainsi encouragées. Toute entreprise mise en cause par une enquête journalistique pourra ainsi, par une procédure de référé suspension, s’y opposer, et ce même si l’enquête journalistique n’a pas pour objet ou effet délibéré de révéler un secret d’affaires. Toute entreprise pourrait alors, sans risque, que ce soit au civil ou au pénal, faire obstruction à la liberté d’expression et d’information en argüant du secret des affaires.
C’est par conséquent l’ensemble de l’information économique en France qui est mise en péril immédiat, sans que l'amendement en cause n'ait, à notre connaissance, fait l’objet d’aucune évaluation ni étude d’impact.
Le Spiil considère que l’arsenal juridique, même imparfait, actuellement à la disposition des entreprises ne justifie en aucun cas l’absence de débat démocratique et la précipitation dont les pouvoirs publics font preuve. De même, l’argument de la conformité de ces nouvelles dispositions avec la proposition de directive européenne du 28 novembre 2013 relative aux secrets d’affaires ne peut en aucun cas rassurer les éditeurs de presse : cette proposition comporte elle aussi des risques graves pour l’exercice de liberté d’expression et, en tant que proposition, ne saurait représenter l’état du droit communautaire.
En conséquence, le Spiil demande solennellement :
- le retrait des dispositions du projet de loi « Macron » sur le secret des affaires ;
- la consultation préalable des organisations professionnelles d'éditeurs de presse et des syndicats de journalistes sur toute mesure nouvelle ;
- une initiative des pouvoirs publics pour que la proposition de directive européenne soit elle aussi modifiée afin de tenir compte des préoccupations exprimées par les professionnels de la presse."
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Écrit par : Jean-Christophe / | 28/01/2015
> Messieurs Hollande et Cazeneuve devraient savoir que Internet ne connait pas de frontière.
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 28/01/2015
PAS APPLIQUÉE
> Ce qui est incroyable c'est que cette puissance de contrôle n'est pas utilisée pour faire appliquer les lois les plus élémentaires, par exemple s'assurer que ceux qui visualisent les sites porno aient bien plus de 18 ans (sans même parler d'interdiction).
Aujourd'hui la seule barrière consiste à demander son âge à celui qui veut entrer sur un site de ce genre. Du vrai foutage de gueule...
Mais l'industrie pornographique est tellement bien dans la philosophie de notre époque : mercantile, consumériste, hédoniste, relativiste...
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Écrit par : Gilles Texier / | 28/01/2015
À PART ÇA
> Mais à part ça, le méchant dictateur qui contrôle toute information, bride internet, c'est Bachar el Assad.
D'ailleurs Bachar el Assad n'a même pas de CD de Joyce Jonathan.
@ Gilles Texier
> le trafic de drogue et le porno SONT des modèles de commerce libéral : pas de limite, le désir du client fait le commerce, le client est 100% dépendant.
Un homme a essayé de limiter la diffusion du porno c'était Dominique Baudis
15 jours après, on montait une cabale contre lui à grand renfort de prostituées menacées qui l'accusaient de tout et n'importe quoi.
Mais à part ça il n'y a aucun lien entre porno et prostitution.
Il existe déjà un modèle parfait de l'économie libérale : on n'y tient aucun compte de l'Etat, la seule loi à respecter est celle du profit.
Le nom de ce modèle merveilleux ? la Mafia.
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Écrit par : E Levavasseur / | 28/01/2015
LA DÉCROISSANCE
> Hé bien, quand il n'y aura plus d'internet pour contester notre "écosystème" mortifère, il restera encore le papier.
Je pense à un journal très sympa et en même temps très radical, qui n'est pas du tout Charlie même si, de loin, il lui ressemble un peu (ce qui explique peut-être qu'une amie catho à qui j'avais passé quelques numéros me les ait rendus, plus d'un an après, en me disant qu'elle n'avait pas eu le temps de les lire...) :
http://www.ladecroissance.net
C'est décidé : samedi prochain, je fais don de mes numéros en double à la médiathèque de ma commune !
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Écrit par : Feld / | 28/01/2015
POLICE DE LA PENSÉE
> Ca commence à faire peur (ce Monsieur ne s'est pas exprimé sur internet, mais on est dans la même logique d'une "police de la pensée").
http://www.francetvinfo.fr/un-professeur-de-philo-mis-a-pied-apres-des-soupcons-d-apologie-du-terrorisme-en-classe_807765.html#xtor=AL-79-%5Barticle%5D
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Écrit par : Feld / | 28/01/2015
BRICOLES
> Et lui, il va lui arriver des bricoles (par parenthèse, c'est l'article le plus violent de Daniel-Ange qu'il m'ait été donné de lire) :
http://www.daniel-ange.com/#!exprimer-sa-compassion/c1i6y
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Écrit par : Feld / | 28/01/2015
ATTALI
> Gilles, vous avez tout à fait raison de souligner ce paradoxe.
En tout cas, NATURELLEMENT, Jacques Attali, est d'accord :
"Aussi, au moment où l’internet des objets va permettre de tout savoir des comportements de chacun, pour nous aider à nous repérer, nous soigner, nous distraire, choisir un restaurant ou un magasin, il serait parfaitement possible de disposer de moyens technologiques pour surveiller tout comportement suspect, sans pour autant avoir à déployer des moyens démesurés de surveillance physique, et dans le respect des libertés publiques et de la vie privée des honnêtes gens. Pour y parvenir, il faudrait déployer des réseaux, des logiciels et des outils dont nos services de police et nos armées ne disposent pas pour l’instant, alors qu’ils existent dans d’autres pays menacés par le terrorisme."
http://www.les-crises.fr/surveiller-tout-comportement-suspect/
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Il ose dire, en plus, que l'énorme assouplissement quantitatif que Draghi vient d'annoncer va permettre de financer cette priorité des priorités : "Aujourd’hui, en Europe, les gouvernements n’arrivent pas à se mettre d’accord sur des projets à financer en commun ni à en trouver le financement, comme le montre le plan Juncker. Et pourtant ils existent : les plus urgents, ceux qui s’imposeraient le plus aujourd’hui, portent sur les moyens de sécurité, de surveillance, et de défense. Comme aux États-Unis, leur financement est urgent et sera populaire : comme toujours, c’est la défense qui crée l’urgence."
Le financement de la transition écologique peut attendre encore longtemps…
Écrit par : François Lapierre / | 28/01/2015
8 ANS
> Oui Arnaud, mais, pour compenser, ils peuvent compter sur certains fonctionnaires zélés :
http://www.bfmtv.com/societe/apologie-du-terrorisme-un-enfant-de-huit-ans-auditionne-par-la-police-860137.html
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Écrit par : François Lapierre / | 29/01/2015
QUID
> quid de ce projet de service civique que Hollande veut instaurer ?
En soi c'est très bien
Mais -si ce n'est pas encore une de ces idées sorties du chapeau et qui disparaître dans quelques semaines- ne serait-ce pas un moyen de faire du bourrage de crâne auprès des jeunes ?
(après les "cours de laïcité" et les "ABCD de l'égalité homme-femme", etc. à l'école)
@ PP & sans rapport : bon anniversaire en retard.
EL
[ PP à EL - ευχαριστώ πολύ ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : E levavasseur / | 29/01/2015
LEUR SURVEILLANCE
> La question finalement c'est : qui sont les "honnêtes gens" dont parle Jacques Attali ? C'est là la source de toutes les dérives.
J'entends beaucoup de gens autour de moi légitimer la surveillance universelle "parce que je n'ai rien à me reprocher".
Mais le pouvoir en place peut avoir à vous reprocher un million de choses, lui, parce que vous ne rentrez pas dans le moule d'un "citoyen" mouton de Panurge asservi aux diktats de la consommation et de la bien-pensance...
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Écrit par : Pema / | 29/01/2015
à François Lapierre,
> Cela prouve de la disproportion utilisée par nos services politico-judiciaires. Un enfant de 8 ans parce qu'il a refusé la minute de silence et fait part, du haut de son ignorance, de son "soutien aux terroristes", devient une grande menace pour l'Etat : alors que pendant ce temps, les vraies menaces perdurent via Internet, entre autres. Les instituteurs de maternelles devraient aussi s'inquiéter s'ils voient des enfants de 4-5 ans construire des mitraillettes avec des légo !
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 29/01/2015
ZIMMERMANN
> Intervention de Jérémie Zimmermann à la commission d’enquête du Sénat « sur l’organisation et les moyens de la lutte contre les réseaux djihadistes en France et en Europe », le 28 janvier 2015.
Cofondateur et ex-porte-parole de La Quadrature du Net, une organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, il fait tomber le masque hypocrite des partisans de l'"a-légalité" (un nouveau concept permettant de surveiller en toute illégalité).
Le Sénat écoutera-t-il Mr Zimmermann comme il a écouté les représentants religieux lors du mariage pour tous dans cette culture du faux débat démocratique dont il a le secret ?
http://www.dailymotion.com/video/x2fwbl7_j-zimmermann-1-audition-internet-et-terrorisme-djihadiste-senat-28-01-15_news?start=0
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Écrit par : isabelle / | 29/01/2015
@ PP
> c'est peut-être la seule chose que je sache dire en grec avec néné et para kalo
EL
[ PP à EL - Je vous en communique une autre :
" SUnaspismos RIZospastikis Aristeras" !
(= "SYRIZA" : "Coalition de la gauche radicale")
réponse au commentaire
Écrit par : E levavasseur / | 30/01/2015
AMIANTE
> Dans votre note du 30/01/2015 vous évoquez le « scandale » de l'amiante; ce n'était pas vraiment un scandale, puisque sa dangerosité était connue depuis l'Antiquité romaine : dans son Histoire Naturelle, Pline l'Ancien en parlait déjà. Ce qui est étonnant, c'est plutôt que les protestations aient tardé à se faire entendre. Rien de caché, dans cette affaire.
Blaise
[ PP à B. - Le scandale a résidé dans l'étouffement de l'affaire par les organismes administratifs ou économiques responsables. Et par les diversions genre Allègre pour tenter de discréditer philosophiquement les anti-amiante. (Cf ses déclarations à propos de la fac de Jussieu). ]
réponse au commentaire
Écrit par : Blaise / | 31/01/2015
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